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Reproduction

Comment ne pas pénaliser la reproduction l’été ?

par Olivier VERON

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L’été marque souvent une période de baisse des performances de reproduction des animaux. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène, mais surtout des moyens existent pour limiter les impacts technico-économiques. Quelles sont les pistes de réflexion à mener face à cette problématique ?

1- Mes vaches viennent-elles en chaleur ?

 

La période estivale est bien souvent corrélée à une baisse du temps passé à l’observation des animaux (manque de temps ou animaux en pâture). Il est d’ailleurs constaté une baisse du nombre d’inséminations sur la période estivale.


Il est donc important de constater si les animaux manifestent réellement leurs chaleurs (animal cyclé au suivi reproduction, signes de chevauchement et écoulement de sang).
 

Si l’appareil reproducteur des animaux est pleinement actif, il est dans ce cas intéressant de se munir d’outils d’aide à la détection pour performer sans passer plus de temps. Par exemple vous pouvez poser des patchs, voire opter pour un détecteur de chaleur comme le Heat’Live proposé par Medria®. Cela vous permettra aussi d’augmenter votre réussite à l’insémination en inséminant au meilleur moment.

 

2 – Mes vaches ne viennent pas en chaleur, que faire ?

 

Dans ce cas valider dans un 1er temps l’alimentation des vaches en lactation. Lors de la période estivale encore plus, il est important de maîtriser la quantité et la qualité de l’alimentation offerte et de proposer de l’eau de qualité en quantité suffisante.
 

Avec une disponibilité en herbe pâturée et des valeurs d’herbe qui diminuent les vaches peuvent être sous alimentées en fourrages si les quantités distribuées à l’auge n’augmentent pas. Il est donc important de bien s’assurer que la quantité de fourrage disponible est suffisante. Pour ce faire, vous pouvez analyser l’évolution des TP individuels mensuels dont vous disposez grâce au contrôle de performances. C’est un indicateur de l’équilibre énergétique. Au-delà du 3ème mois de lactation, les TP individuels doivent augmenter. Si ce n’est pas le cas, c’est que les apports énergétiques sont trop faibles ce qui peut s’expliquer par une disponibilité de ration à l’auge insuffisante. Dans cette situation le taux d’urée a également tendance à augmenter par manque d’apport au niveau du rumen.
 

Les 1ères chaleurs sont sur des vagues folliculaires formées pendant le tarissement. La qualité du rationnement pendant le tarissement et prépa-vêlage doit également être validée par votre conseiller. Des vaches sujettes à des rétentions placentaires, des hypocalcémies ou encore des métrites prendront plus de temps à retrouver des cycles normaux. Ces troubles sont directement liés à la qualité du rationnement pendant le tarissement. Nous vous conseillons d’accompagner les animaux lors du tarissement en mettant en place un rationnement permettant la mobilisation du calcium (via l’ajout de sel anionique par exemple), avec des ajouts de levures vivantes pour le rumen, d’acides aminés protégés pour le foie, ou encore de sélénium et de vitamine E pour l’immunité.
 

Une bonne reproduction commence par un tarissement maîtrisé !

Vous pouvez vous assurer de la bonne réussite de vos rations de préparation au vêlage avec des pH urinaires inférieurs à 6,5 quelques jours avant le vêlage. L’attention sur les taries est d’autant plus vrai lorsque les animaux sont préparés à l’herbe. Cf: Nourrir les vaches taries avec du pâturage : mission impossible ou challenge technique ?

 

3 – Déficit énergétique et reproduction ne font pas bon ménage !

 

Que ce soit par une pâture qui évolue en valeurs et/ou en disponibilité, des pics de chaleurs, ou encore des silos qui reprennent en fermentation, la stabilité de la ration consommée est plus difficile à obtenir. Les risques de troubles métaboliques et de déficit énergétique sont présents. Dans les faits, les animaux en début de lactation perdent de l’état (risque d’acétonémie) et ont des TP bas (< 28) lors des contrôles de performances. Ces animaux nécessiteront d’être accompagnés (complémentation) et surtout d’avoir un suivi de la reproduction et des performances régulier pour ne pas déraper.
 

Que le troupeau soit mené en système herbager ou en ration distribuée, il faut favoriser une ingestion de fourrage maximale par les animaux. Cela va passer par une disponibilité de fourrage de qualité et appétant tout au long du jour et de la nuit, ou encore par une gestion maîtrisée du pâturage et de sa qualité. Pensez donc à ajuster vos rations avec des analyses fourrages fréquentes, une concentration élevée en énergie, en azote et une minéralisation optimisée.
 

Aujourd’hui des outils permettent d’anticiper les vagues de chaleurs pour mettre en place des actions préventives (comme Heat’Adapt de Medria). Des pratiques comme la distribution de la ration le soir, l’ajout d’eau dans la ration ou d’un nutritionnel spécial stress thermique peuvent être un plus pour booster l’appétit et la forme de vos animaux lors de ces périodes stressantes.

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